EDUARDO CHILLIDA: LE SCULPTEUR FORGERON
Lors d'un petit séjour à Toulouse, je suis tombée par hasard sur l'annonce d'une expo au musée d'art contemporain des Abattoirs: Eduardo Chillida, la gravedad insistente ("la gravité insistante" pour ceux qui n'auraient pas pris espagnol LV2).
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Eduardo Chillida est un sculpteur espagnol, né dans les années 20 à San Sébastien (basque espagnol donc. Ah et pour briller ne dites pas "San Sébastien" mais "Donostia", le nom basque de la ville).
Pour la petite histoire, j'avais découvert son oeuvre lors d'un voyage organisé, quand j'avais 12-13 ans. On nous avait fait visiter sa maison-atelier-fondation où étaient installées des oeuvres gigantesques, en fer rouillé ou en métal, dans le jardin et de plus petites sculptures et croquis dans la maison. Ca avait été fabuleux de pouvoir admirer tout son travail: très fort et titanesque en extérieur et de plus douces réalisations, en albâtre ou en terre chaumée, dans son intérieur. Véritable choc pour moi à l'époque, je mourrais d'envie de retourner un jour à Leku ("le lieu" en basque, nom de la fondation Chillida. 2 mots de basque aujourd'hui, ne me remerciez pas. Si, en fait, vous pouvez). Cependant, à cause d'un manque de rentabilité du musée, ce dernier a fermé ses portes. Un projet de réouverture est un cours.
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Bref (re-bref même). L'exposition à Toulouse est fa-sci-nante. SURTOUT, assistez à la visite guidée d'1h30 avec le guide (génialissimement) passionné qui vous détaillera plusieurs oeuvres exceptionnelles de Chillida, leur contexte, la vie de l'artiste (comme si il l'avait connu) etc etc
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 Portrait de Chillida à Donostia, devant son oeuvre: les Peignes du vent. Chillida voulait fabriquer des peignes pour le vent, estimant que ce dernier nous brossait souvent les cheveux (Chillada voulait rendre la pareille, en somme) |  |  Sculpture évoquant la mer. Oui, ce n'est pas évident au premier coup d'oeil... Et pourtant ! Petite explication: - le blanc de l'albâtre évoque la couleur de l'écume des vague - la coupe horizontale fait écho à l'horizontalité parfaite de la mer - les dentelures en creux sont un rappel aux coquilles saint jacques et le "creux" de la sculpture peut faire penser au bénitier |
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Petit résumé de la vie de Chillida (c'est cadeau):
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Après 4 ans d'école d'architecture à Madrid, il trouve les professeurs trop conservateurs et décide d'aller à Paris
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Il y rencontre Brancusi et comprend qu'il veut devenir sculpteur. Mais attention! Pas un sculpteur qui utilise le moulage du plâtre, non, un sculpteur en taille directe et un forgeron.
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Il travaillera l'espace et la matière car pour lui l'espace est de la matière qui va lentement et la matière de l'espace qui va vite (si vous n'avez pas compris cette phrase, vous pouvez 1) me contacter 2) allez voir l'expo à Toulouse, c'est encore mieux!)
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Ces oeuvres s'inspireront de la nature, de ses études d'architectes (plein/vide, obscurité/lumière), de son pays basque natal
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De nombreuses sculptures ornent les espaces publics mais certaines sont trop lourdes ou trop complexes à installer. Elles sont donc parfois démontées ou jamais installées.